Aller au contenu
Accueil » En affaires, est-il pertinent de s’associer ? 

En affaires, est-il pertinent de s’associer ? 

 

Lorsqu’on se lance dans une activité et que l’on souhaite créer une société, la question de l’association avec quelqu’un d’autre se pose très régulièrement. 

Que ce soit clair, il n’y a pas de réponse universelle, tout dépend des circonstances, de vos objectifs et des personnalités en jeu. Cependant, il y a quelques notions de bon sens à respecter et à suivre au moment de choisir ou non un collaborateur. 

Dans cet article, nous faisons le point sur les bienfaits ou non d’une association dans le cadre professionnel. 

Pourquoi s’associer peut être bénéfique ?

Plus d’efficacité 

En général, un des principaux motifs d’une association est la volonté d’aller plus vite, d’aller plus loin pour son activité et sa société

À plusieurs, on peut potentiellement accomplir plus de choses que tout seul. 

Cependant, une association digne de ce nom doit être faite intelligemment, entre des personnes complémentaires. 

Si vous ne créez pas de synergie, l’association risque d’être, à plus ou moins long terme, un échec. 

L’objectif d’une association n’est pas simplement de doubler les efforts mais d’avoir une somme d’efforts individuels. 

Si deux personnes travaillent ensemble mais ne produisent que ce qu’elles auraient fait seules, l’association n’apporte aucune valeur ajoutée et ne fait qu’introduire des complications supplémentaires ; car une association, c’est forcément des compromis, des discussions, des accords à avoir, etc. 

 

 

Éviter la solitude du dirigeant 

Gérer une entreprise peut être une expérience éprouvante et isolante. Avoir un associé permet de partager les responsabilités, de briser la solitude, d’avoir quelqu’un avec qui échanger des idées, prendre des décisions ; c’est un bon moyen de créer une émulation, et deux cerveaux peuvent mieux fonctionner qu’un seul, selon le contexte. 

Exemple : lorsque vous devez faire un trajet en voiture de 10 heures, c’est potentiellement plus agréable d’avoir quelqu’un avec vous. Quelqu’un avec qui vous pouvez discuter, qui peut vous relayer en cas de fatigue, quelqu’un avec qui vous pouvez rigoler, etc. En somme, quelqu’un qui rend le voyage moins pénible. 

Cependant, si vous choisissez mal l’accompagnateur, ce même trajet peut vite devenir un calvaire et vous pourriez vite regretter de ne pas le passer seul. 

En somme, même s’il y a de bonnes raisons de s’associer, l’identité du collaborateur est évidemment primordiale. 

Les mauvaises raisons de s’associer 

Par peur de l’inconnu ou par manque de confiance 

Souvent, l’association est considérée comme un cache-misère ou un soutien de façade. 

Certains entrepreneurs cherchent un associé uniquement pour se rassurer ou pour ne pas affronter seuls les défis.

Si vous êtes confronté à cela, vous n’avez pas besoin d’un associé mais d’un coach. L’entrepreneuriat ou l’investissement, c’est comme un sport. Il faut être prêt à relever les défis, à prendre les risques, à endosser les responsabilités d’un échec, à se déterminer à prendre des décisions. En somme, c’est toute une préparation mentale. 

Ne culpabilisez donc pas d’avoir peur, c’est normal quand on affronte des situations inconnues ! Mais si vous constatez que cette peur est trop grande pour vous et que vous avez besoin de quelqu’un pour vous épauler, privilégiez donc plutôt un coach, mais pas un associé. 

Un associé n’aura pas forcément les réponses adéquates et pourrait même apporter son lot de problématiques et de complications, et cela pourrait vous aider en rien. 

Faites donc les bonnes démarches si vous manquez de confiance. 

 

Parce que les circonstances sont réunies

Ce n’est pas forcément par opportunisme mais, parfois, on peut se retrouver dans des situations où quelqu’un nous propose une association. 

Exemple : si vous êtes salarié d’une entreprise, il est possible que celle-ci veuille vous récompenser de votre bon travail et vous propose de devenir actionnaire minoritaire et prendre quelques parts de l’entreprise. 

La plupart du temps, c’est une très mauvaise idée, vous n’avez rien à gagner à devenir actionnaire minoritaire d’une entreprise. 

Pourquoi ? Si un jour, vous voulez vous séparer de vos parts, vous serez bloqué. Personne n’est intéressé au rachat de parts minoritaires à part votre propre associé. Et s’il n’y a qu’un acheteur, ce que vous vendez ne vaut rien. Vous n’aurez aucune marge de manoeuvre dans les négociations et vous serez obligé de les vendre au prix de l’acheteur. 

Donc, si vous êtes dans une situation similaire, demandez plutôt une rémunération élevée ou des primes plutôt que de devenir actionnaire minoritaire et acquérir des parts sans grande valeur (même si elles valent beaucoup en théorie). 

En outre, si un de vos amis ou collègues vous demande de devenir associé et de co-fonder une société, méfiez-vous et partez du principe que les meilleures idées ne viennent jamais à vous, ou alors c’est rarissime. 

Si l’idée était si excellente, cette personne n’aurait probablement même pas besoin de vous. Gardez donc toujours un regard critique sur les différentes propositions que l’on vous fait et n’ayez pas peur de refuser. 

Les principes de l’association 

Cherchez la complémentarité 

Néanmoins, certaines associations peuvent très bien se passer et sont parfois salutaires. 

Si vous vous sentez plus à l’aise avec un associé, assurez-vous néanmoins que votre associé soit complémentaire.
Ce point est très important car nous avons coutume de nous entourer de personnes plutôt similaires. Si votre associé est trop similaire, votre association risque de ne pas être très constructive. 

Cherchez plutôt quelqu’un dont les compétences complètent les vôtres. 

Exemple : si vous êtes ingénieur, cherchez à vous associer avec quelqu’un de commercial. Pendant que vous mettez au point votre produit, votre associé peut se pencher sur la vente.

Surtout, si la compétence que vous recherchez est disponible sur le marché, dites-vous qu’il est souvent moins coûteux, et donc préférable, d’engager un prestataire plutôt que de vous associer avec quelqu’un. 

Avant de vous associer, préparez le terrain 

Avant de vous lancer dans une association, vous devez éprouver votre compatibilité avec cette personne. Vous devez donc vous poser les questions difficiles. 

Prévoyez des discussions très sincères sur vos rôles, vos responsabilités, vos objectifs ou encore vos attentes. 

Abordez tous les sujets possibles et, surtout, les sujets sensibles et susceptibles de créer des conflits. Cela vous permettra de voir comment chacun réagit. 

Et surtout, n’ayez pas peur de vous disputer, au contraire !
Vaut mieux vous disputer avant de vous associer plutôt que de découvrir des incompatibilités une fois que l’activité est lancée et qu’il y a un gros enjeu. 

Quand on parle de préparer le terrain, il est aussi important de bien vous renseigner sur l’historique de votre associé potentiel. 

Exemple : si vous voulez vous associer avec quelqu’un mais que vous constatez que toutes ses précédentes sociétés ont mal fini et qu’il y a souvent eu des conflits juridiques, vous pourriez être, à juste titre, refroidi. 

Faites donc le travail sur ce plan-là également et essayez d’avoir un maximum de garanties sur votre associé. 

 

 

Prévoyez la fin de votre association 

Ne négligez pas non plus la sortie de l’association. Trop souvent, cet aspect est oublié et cela crée des conflits inutiles. 

Dès le début, vous devez prévoir les conditions de votre séparation. Vous devez vous poser plusieurs questions comme le prix de rachat des parts si l’un des associés souhaite partir ; le mieux est de fixer un prix et un timing, selon l’évolution de votre société. 

Également, vous devez éviter que l’un ou l’autre puisse profiter de l’effet d’aubaine. C’est-à-dire qu’à un moment de votre association, il se pourrait que l’un ou l’autre jouisse de conditions favorables pour sortir de la société, pour revendre ses parts, etc. Seulement, ces conditions pourraient être défavorables à l’autre associé et ce ne serait donc pas une séparation équitable. 

Vous devez donc concevoir un système qui assure un juste prix, peu importe le moment ou les circonstances de la séparation. 

Pour cela, vous pouvez évidemment faire appel à un avocat, qui a l’habitude de rédiger des contrats de ce genre et qui pourra prévenir beaucoup de problèmes, même ceux auxquels vous n’avez pas pensé. 

Dans tous les cas, pensez à vous protéger, même si vous vous associez avec quelqu’un digne de confiance ; on ne sait jamais comment évoluent les relations, surtout quand il y a de l’argent en jeu. 

 

 

Au lieu de vous associer, associez vos holdings 

Petit conseil supplémentaire : vous n’êtes pas obligé de vous associer en nom propre. Nous avons déjà vu l’importance de créer une holding. 

Vous pouvez très bien créer une holding pour chaque associé. Cette structure vous offre ainsi une flexibilité accrue. 

Exemple : si l’un des associés souhaite réinvestir les bénéfices de la société tandis que l’autre préfère retirer de l’argent, cette divergence n’est plus un problème si chacun passe par sa holding. 

De plus, en cas de revente de la société, chaque associé conserve l’historique bancaire de sa holding, ce qui est évidemment capital pour envisager des investissements futurs plus facilement. 

créez deux sociétés partenaires 

Vous pouvez également créer deux sociétés partenaires. 

Pour reprendre l’exemple de tout à l’heure, si l’un est ingénieur et l’autre commercial. Le premier peut créer une société dans laquelle il crée et peaufine ses produits, tandis que le second peut créer une société commerciale et créer un réseau de vente pour ces mêmes produits. 

Pour relier les deux sociétés, il vous suffit de signer un contrat de partenariat et d’exclusivité avec différentes clauses de votre choix. 

L’exclusivité fonctionne alors ainsi : le premier s’engage à créer des produits pour son associé. Et le second s’engage à vendre uniquement les produits qui lui sont destinés. 

Si l’un des deux ne respecte plus cet engagement ou qu’il n’est pas suffisamment productif (selon des critères que vous fixez vous-mêmes), le contrat rompt et chacun peut faire affaire avec qui il veut ensuite. 

En somme, nous vous conseillons de mettre un maximum de protections entre vous et votre associé. Ce n’est pas forcément par méfiance, c’est simplement que les discordes et les mésententes peuvent arriver plus facilement qu’on ne croit, y compris avec ceux dont nous sommes les plus proches. C’est donc par précaution et pour faciliter les choses en cas de problèmes ou de désaccords, pour que personne ne se sente lésé dans l’opération. 

 

En conclusion, s’associer peut être une opportunité particulièrement intéressante mais cela demande beaucoup de précautions et de questions au préalable. Vous ne devez pas vous associer avec n’importe qui, prenez des profils qui vous correspondent tout en étant suffisamment complémentaires pour vous apporter une véritable valeur ajoutée. 

Enfin, si vous trouvez la personne idéale pour vous associer, conservez des moyens de contrôle en cas de discorde ; prévoyez tous les contrats nécessaires et restez maître de votre patrimoine grâce aux différentes sociétés, et notamment votre holding. 

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur comment organiser au mieux votre business et tracer votre voie vers la liberté financière, notre formation The Freedom Factory est faite pour vous ! 

Inscrivez-vous et accédez dès maintenant aux secrets pour réussir vos investissements !

En m'inscrivant, j'accepte de recevoir les méthodes et les stratégies d’investissement de Christophe via sa newsletter gratuite quotidienne.


Nous respectons votre vie privée : Nous ne partagerons jamais vos informations personnelles avec des tiers.