Pour financer votre activité, nous vous conseillons d’explorer un maximum d’options, pour mettre toutes les chances de votre côté. En effet, trop d’entrepreneurs se limitent aux solutions classiques comme l’épargne personnelle ou le prêt bancaire.
Pourtant, il existe quelques alternatives qui peuvent convenir à différents types de projets.
Dans cet article, nous vous présentons les principales options pour financer votre activité.
Le bootstrapping
Le bootstrapping, ou autofinancement, consiste à démarrer une activité en utilisant uniquement ses ressources personnelles, et la faire croître avec les bénéfices générés.
Cette méthode est idéale pour ceux qui souhaitent garder un contrôle total sur leur entreprise.
Contrairement à d’autres méthodes de financement, le bootstrapping oblige l’entrepreneur à se concentrer immédiatement sur la rentabilité. En l’absence de fonds externes, chaque décision est dictée par une gestion rigoureuse des finances.
Cela incite à la frugalité, à éviter les dépenses excessives et à ajuster constamment le modèle économique pour maximiser les profits. On ne gaspille pas, on investit intelligemment.
Cependant, cette approche présente aussi des limites. Construire une entreprise uniquement grâce aux bénéfices engendre une croissance lente.
Si vous avez une idée qui pourrait rapidement capter une part de marché importante, se limiter au bootstrapping peut sembler être du gâchis.
Pourquoi passer 10 ou 20 ans à bâtir quelque chose, quand il est possible de le faire en 5 ans avec un financement externe ?
Il faut donc bien réfléchir à la nature de votre activité et aux opportunités que vous pourriez manquer en restant trop prudent.
L’avantage certain : avec cette méthode, vous restez propriétaire à 100 % de votre entreprise. Aucun investisseur ou banque n’intervient dans les décisions stratégiques.
L’inconvénient majeur : la lenteur du processus peut être frustrante, et dans certains cas, une solution plus dynamique permettrait de réaliser vos objectifs bien plus rapidement.
Le financement par emprunt
Le financement par emprunt est une solution envisagée par beaucoup d’entrepreneurs, surtout lorsqu’ils ne souhaitent pas céder une partie de leur capital à des investisseurs.
En contractant un prêt auprès d’une banque ou d’un organisme spécialisé, on peut obtenir rapidement des fonds tout en restant propriétaire de son entreprise.
L’un des avantages principaux est que, contrairement à une levée de fonds, vous ne perdez pas de parts de votre entreprise. Vous empruntez de l’argent, mais vous restez maître des décisions. C’est une solution qui séduit ceux qui veulent accélérer la croissance sans s’engager dans des partenariats avec des investisseurs.
Cependant, les inconvénients sont nombreux.
D’abord, l’emprunt est souvent difficile à obtenir, surtout au début de l’activité. Les banques exigent des garanties solides et, souvent, une caution personnelle, ce qui signifie que vos biens personnels peuvent être saisis en cas de défaillance de l’entreprise.
De plus, les prêts professionnels, à la différence des crédits immobiliers, peuvent être coûteux et s’apparenter à des crédits à la consommation avec des taux d’intérêts élevés.
Enfin, vous devez générer des profits rapidement pour rembourser ces emprunts. Si la trésorerie ne suit pas, vous risquez de vous retrouver pris au piège des remboursements d’intérêts avant même d’avoir atteint votre seuil de rentabilité.
C’est pourquoi cette méthode est déconseillée pour les activités qui n’ont pas encore de flux de trésorerie stable.
Faire appel à des investisseurs
Si votre projet possède un potentiel de croissance rapide, faire entrer des investisseurs peut être la meilleure option. Cela permet d’accélérer considérablement le développement de votre entreprise, sans la pression immédiate de devoir rembourser un prêt.
Les levées de fonds peuvent se faire à différents stades de développement :
Pré-seed : des investisseurs qui entrent avant même le lancement de l’activité, souvent en phase d’idée.
Série A, B, C… : des cycles successifs où de nouveaux investisseurs entrent au capital pour accompagner la croissance.
Cette approche a l’avantage de ne pas demander de remboursement, mais implique de céder une partie de votre capital. C’est le prix à payer pour recevoir des fonds qui permettront à votre activité de croître à un rythme rapide.
Cependant, céder des parts de son entreprise n’est pas une décision à prendre à la légère.
Vous perdez une partie de votre contrôle, et certains investisseurs peuvent imposer des clauses restrictives ou même chercher à prendre la majorité des parts pour influencer les décisions stratégiques.
Les exemples de fondateurs qui ont été évincés de leur propre entreprise ne manquent pas (cf. Steve Jobs chez Apple), souvent à cause de clauses mal anticipées.
Méfiez-vous également des clauses cachées que certains fonds d’investissement peuvent inclure. Il n’est pas rare que ces clauses permettent à un fonds de racheter l’entreprise à bas prix en cas de difficulté, ou de forcer le fondateur à vendre.
C’est pourquoi vous devez bien vous faire accompagner, que ce soit par des avocats spécialisés ou des conseillers financiers expérimentés. Ne sous-estimez jamais la complexité des négociations avec des investisseurs, car une mauvaise clause peut littéralement vous faire perdre votre entreprise.
Les concours et les subventions
Enfin, vous pouvez vous tourner vers des concours et subventions pour financer son activité. De nombreuses organisations, publiques ou privées, offrent des opportunités de financement non dilutif pour les jeunes entreprises ou les projets innovants.
Cependant, pensez à bien évaluer le rapport coût-bénéfice de ces démarches. Participer à des concours ou postuler pour des subventions peut prendre beaucoup de temps et d’énergie, pour un résultat souvent incertain.
Assurez-vous de bien peser le temps investi et la probabilité de succès avant de vous engager dans cette voie.
Comment trouver le bon équilibre financier ?
Le financement de votre activité est à comparer à un dosage de carburant : trop peu d’investissement, et votre entreprise stagne. Trop, et vous risquez de brûler des ressources inutilement.
L’essentiel est de trouver le juste équilibre entre les fonds injectés et la rentabilité attendue.
Vous devez donc mettre au point une planification rigoureuse et avoir une compréhension claire de vos objectifs de croissance.
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